Article publié le 06.01.2020
Quinze titres mondiaux, dont le dernier cette année en Norvège, sacrée Athlète toute catégorie il y a deux ans, championne d’Europe l’an dernier… Elle a tout gagné. Mais qu’est-ce qui fait glisser Delphine le Sausse ? “Le plaisir de la glisse, les sensations, l’envie de la gagne” dit-elle. Tout aurait pu s’arrêter en 2004, lorsqu’à la suite d’une chute en ski freeride, elle a vu sa vie basculer. Fracture de la colonne vertébrale. Delphine est diagnostiquée paraplégique incomplète. Paralysée des membres inférieurs, elle perd l’usage de ses jambes.
Mais cette battante ne renonce pas. Moins d’un an après son accident, elle marche en s’aidant de béquilles et reprend le ski alpin au sein de l’équipe de France paralympique. Jusqu’en 2010. Face aux lourdeurs de l’équipe de France, Delphine Le Sausse décide de se consacrer entièrement au ski nautique, une discipline qu’elle pratique depuis 2007. Et dès ses premiers Championnats du monde, à Townsville (Australie), elle décroche deux médailles d’or en slalom et en figures.
Championnats du monde en 2021 : “J’y serai”
Depuis 2015, elle est maman d’une petite fille. “Reprendre après ça, c’était dur. Je me suis posé la question d’arrêter. En Norvège, entrer dans l’eau, c’est un choc. Même en combinaison. Et puis j’avais l’impression de baisser et je n’aime pas perdre. Je me suis mis beaucoup de pression. J’ai hésité. Puis ça s’est fait tout seul. J’ai pas trop réfléchi. Du coup, j’étais plus en forme et j’ai bien skié cette année. Ça faisait 7 ans que je n’avais pas amélioré mon record”. Delphine Le Sausse s’entraîne trois fois par semaine sur l’eau d’avril à octobre dans le Gard et pratique aussi la boxe au Gym Boxing Sétois. Pour les prochains championnats du monde 2021 en Australie, elle n’hésite plus : “J’y serai” dit-elle.
“La décision est prise. Le point négatif, c’est qu’en Australie, la saison est décalée. Il faudra que je m’entraîne l’hiver. Mais le point positif, c’est que l’épreuve est couplée avec la plus grosse compétition de ski saut valide. C’est important pour moi mais aussi pour les partenaires d’être sur un gros événements. On a plus de visibilité. Et les organisateurs veulent créer une section handi de six skieurs, tout confondu garçons et filles. Je suis sur la liste. Mais avant, il y a les Championnats d’Europe. En Grèce ou en Autriche. J’aimerais mieux en Grèce…” Et après l’Australie ? “Peut-être que j’arrêterai. J’aurai 46 ans…Mais qui sait ? Tant que je suis en forme et que je prends du plaisir… Je suis en train de devenir la Jeannie Longo du ski nautique !” conclut-elle en riant.
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