Mercredi 18 décembre, François Commeinhes, maire de Sète et président de Sète Agglopôle Méditerranée,
Vanessa Lebel, directrice de Sète Thau Habitat (STH) et Steve Lefebvre, DG du Groupement de Sûreté Résidentielle
Inter-bailleurs (GSRI) ont officialisé l’adhésion de STH au groupement GSRI (structure agréée par le préfet de
l’Hérault) dont les équipes vont se déployer dès janvier 2025. Explications et enjeux. Etape importante pour garantir la sécurité et la tranquillité des résidents des quartiers prioritaires, la Ville de Sète et Sète Thau Habitat innovent. STH intègre ainsi le Groupement d’Intérêt Économique (GIE) de sûreté résidentielle inter-bailleurs (GSRI), initiative visant à répondreaux problématiques de sécurité et de gestion urbaine dans les résidences sociales.
Le contexte
L’office Public de Sète Thau Habitat, EPCI de Sète Agglopôle Méditerranée, qui comptabilise 4 000 logements sur le territoire de l’agglomération, s’engage dans la modernisation, sécurisation et optimisation de ses activités. Sète Thau Habitat dispose d’un parc de 752 logements sur le quartier prioritaire de l’île de Thau à Sète, victime d’insécurité dus aux trafics de stupéfiants par bandes organisées. Vanessa Lebel fait le constat suivant : “Sète Thau Habitat pratique également sur ce territoire une logique de sur-entretien, avec 17 personnels de proximité présents quotidiennement : personnels d’entretiens, gardiens, techniciens etc… Sur son abattement TFPB, l’Office participe également au salaire d’une coordinatrice GUSP, agent de Sète Agglopôle Méditerranée. L’office axe sa stratégie sur une proximité amplifiée, nécessitée par la fragilité du quartier et une logique de reconquête. Nous recevons régulièrement le collectif des habitants de l’île de Thau pour des points sur les problématiques qu’ils rencontrent. Outre des sujets de tranquillité résidentielle, il nous est régulièrement remonté des sujets sécuritaires tels que la présence d’encombrants et de poubelles dans les parties communes, de placards techniques encombrés de divers objets… Malgré l’intervention de nos équipes, nous ne parvenons pas à enrayer ces phénomènes en parties communes troublant la tranquillité résidentielle. Par ailleurs, ce quartier est régulièrement sujet aux squats lors des rotations de locataires.”
Le rôle du GSRI
Ce dispositif s’appuie sur une équipe d’agents de tranquillité résidentielle qui intervient de manière ciblée, principalement en soirée et la nuit, pour prévenir les nuisances, faire respecter les règlements intérieurs, signaler les dégradations et renforcer le sentiment de sécurité des locataires. À Sète, la brigade du GSRI interviendra, dans un premier temps, une fois par semaine, de 16h à 2h du matin, dans les résidences gérées par Sète Thau Habitat :
• Le Chalut : 134 logements
• Le Globe : 295 logements
• Le Lamparo : 105 logements
• L’Arcelière : 48 logements
• Le Gangui : 64 logements
• Le Bouliéchou : 104 logements.
Ces horaires, adaptés aux moments où les incivilités sont les plus fréquentes, permettront d’assurer une présence visible et dissuasive. Leurs interventions sont rythmées avec une volonté que leur passage soit rapide. Seul le dialogue avec les locataires est privilégié et les agents prennent le temps nécessaire à cela. Les missions confiées à cette brigade d’agents de tranquillité résidentielle sont à la fois précises et déterminantes pour améliorer la qualité de vie des locataires. Tout d’abord, elle vise à affirmer l’autorité des bailleurs sociaux sur leur patrimoine en veillant au respect strict des règlements intérieurs, notamment durant les périodes sensibles, en soirée et la nuit. Ensuite, elle joue un rôle clé dans la prévention de la délinquance et des nuisances, en intervenant pour dissuader et traiter les occupations illicites des espaces communs tels que les cages d’escalier, les caves, les parkings ou encore les toitures. Par ailleurs, les agents sont chargés d’identifier et de signaler les anomalies techniques qui pourraient affecter le confort et la sécurité des résidents, qu’il s’agisse de pannes, de dégradations ou de tout autre dysfonctionnement. Enfin, la brigade agit activement contre les incivilités, en particulier en repérant et en prenant les mesures nécessaires pour remédier aux dépôts d’ordures sauvages. Comme l’explique Steve Lefebvre, Directeur Général du Groupement de Sûreté Résidentielle Inter-bailleurs, “Nous ne sommes pas desagents de police, nous ne sommes là que pour la tranquillité résidentielle. Nous n’avons aucune mission sur la voie publique. S’il y a des problèmes dans la rue, ce sont les forces de l’ordre qui interviendront.” Eric Peyriguey, directeur de la Police Municipale de Sète se réjouit de “développer un travail en commun avec l’équipe GSRI dont j’ai pu visiter les locaux. C’est une équipe de professionnels de la sécurité. Nous avons déjà échangé avec eux, tout comme la Police Nationale. Nous avons prévu de faire les premières patrouilles à leur côté pour les introduire. Comme nous faisons un travail de terrain et de proximité avec les habitants, cela leur permettra de bien être identifiés ! Ils profiteront également du poste mobile de police municipale pour échanger en direct avec nous lors de leurs pauses”.
L’investissement
L’expérimentation, qui débute le 1er janvier 2025, va durer une année. STH investit 468 000 euros. Consciente de l’importance de cette initiative, la Ville accompagnera financièrement Sète Thau Habitat dans cette démarche. À titre expérimental, pour l’année 2025, la municipalité versera une subvention de 200 000 euros à STH pour adhérer au GSRI et bénéficier des services de la brigade pour ses résidences sétoises.
L’exemple réussi d’autres villes
Montpellier a déployé son GSRI depuis octobre 2023. Dans le quartier d’Aiguelongue, à titre d’exemple, les agents du groupementont été applaudis par les locataires pour leur travail. Le GRSI complète ainsi le travail de la Police Municipale et Nationale. Les agentsGSRI interviennent dans le strict cadre de leurs compétences.Ce type de groupement se développe : après Toulouse, Paris ou encore Nice, c’est donc au tour de Sète de rejoindre le groupement de Montpellier Méditerranée Métropole.
Bilan du GSRI
En 2023, les actions du GSRI ont recueillies 85% de satisfaction auprès des locataires. Aucun incident ni débordement n’est à déplorer à ce jour.
A propos du GSRI
Le Groupement de Sûreté Résidentielle Inter-bailleurs est une structure privée qui remplit une mission de service public. Elle compte actuellement 22 agents. Ils sont 16, répartis en équipes de 4, à être sur le terrain, de 16h à 2h. Chaque équipe dispose d’un véhicule, d’équipements de protection et de défense (gilet, bombe lacrymogène, bâton) et peut demander l’appui d’une équipe cynophile ou de la police. L’objectif est d’atteindre à terme un effectif de 44 agents pour pouvoir fonctionner 7 jours sur 7. Créé en 2023 à Montpellier, inspiré du GPIS parisien et du GITeS toulousain, le GSRI est engagé pour ACM Habitat, FDI, SFHE, ERILIA et CDC Habitat dans les communes de Montpellier, Castelnau-le-Lez, Juvignac et Sète.
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