Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Chers enfants,
Le monde est aujourd’hui en proie à de grands périls. L’inquiétude est présente. Pour nous, nos proches, nos enfants et l’avenir qui les attend.
Mais ce soir je n’ai aucune intention de ressasser l’anxiété qu’apporte l’actualité du monde.
Par tempérament, je ne vois jamais la bouteille à moitié vide et ne suis pas homme à baisser les bras en cas de tempête. Je suis debout, sur le pont. Il nous faut rester lucides et confiants dans la nature humaine et dans la force collective d’avancer. Tendre toujours vers le mieux. Transmettre notre gout d’entreprendre pour les autres en évitant le double écueil de l’euphorie et de l’aveuglement. Préférer toujours l’action avisée à la passivité.
Si j’ai décidé de maintenir cette cérémonie de vœux, ce n’est surement pas pour broyer du noir avec vous. De nombreuses collectivités ont fait le choix de s’abstenir pour des raisons budgétaires. Pour ma part, j’ai estimé que nous avions au contraire, toutes et tous, besoin de ce moment pour nous retrouver et partager l’énergie originelle que nous donne notre ville.
Tant de choses nous unissent et nous donnent des raisons d’espérer, la force d’agir.
Je reste vigilant et clairvoyant sur la situation nationale comme internationale mais refuse de jouer la carte de la renonciation. De céder aux activistes du cynisme, de la division, de l’instabilité. Et je reste déterminé à promouvoir notre esprit résilient.
J’ai eu la chance au cours de ma vie professionnelle de mettre au monde quelques 10 000 enfants. Mon engagement pour la ville et ses habitants est directement lié à ces naissances. Il est d’autant plus déterminé en ces temps bousculés d’incertitudes. C’est un message, et un modèle responsable, de confiance, mais surtout d’audace, de volonté et de vie que nous avons le devoir plus que jamais de donner à nos enfants.
C’est aussi la source vive et rafraichissante que les jeunes représentent que nous devons entendre, soutenir, encourager. Il ne s’agit pas de tomber dans un jeunisme superficiel, mais d’offrir à la jeunesse toute sa place dans notre cité. Sète a besoin d’elle. Nous avons une énergie commune à partager, celle que nous inspire notre ville, depuis toujours. Un souffle pour toutes celles et ceux qui, comme moi, croient en la concorde, l’union des cœurs et des volontés. Celle qui produit la paix et la fraternité. Pour semer, s’aimer et essaimer.
Si j’avais un exemple à donner de cette nécessité de l’échange intergénérationnel auquel je donne tant d’importance, je citerai le développement infini des applications de l’Intelligence artificielle. On ne compte plus les progrès stupéfiants qu’elle fait dans tous les domaines essentiels de notre vie : l’agriculture, la médecine, la sécurité, l’armement, la création littéraire et artistique. L’IA bat les champions d’échecs, elle écrit des livres, elle passe des examens, elle peut manipuler des élections, modifier notre rapport au travail… Elle aurait pu rédiger mon discours en cinq minutes et le traduire en plusieurs langues. Cette situation crée une sorte de grande peur du XXIe siècle comme il y a eu au Moyen-Âge une peur de l’an Mil voir même de l’an 2000.
Devons-nous y céder ? L’IA nous est déjà d’un immense secours dans un domaine que je connais bien, la médecine. Elle permet, par exemple, de surmonter des handicaps physiques, vaincre des maladies et donne de l’espoir pour des gens qui souffrent. Sur ce sujet, comme sur beaucoup d’autres, gardons-nous de positions simplistes, comme l’optimisme béat ou le pessimisme absolu.
Notre défi consiste à trouver un sens aux changements en cours. Le progrès fait partie de l’histoire de l’humanité. A nous de veiller à ce que la raison, la liberté de penser et l’éthique ne s’amenuisent pas mais se développent. Nous devons aiguiser la vigilance des générations qui grandissent avec ces nouveaux outils. Le pragmatisme toujours. La foi en demain, encore !
Ce soir je suis entouré par une partie de cette jeunesse sétoise. Les petits jouteurs de l’Ecole des Joutes, des élèves du Conservatoire, de notre école municipale des Beaux-Arts, du Conseil municipal des jeunes, du CFA municipal et du Lycée Charles de Gaulle, qui ont réalisé une grande partie du buffet de ce soir, la classe CHAM de l’école Ferdinand Buisson, la chorale du Centre de Loisirs des jeunes sont notamment là.
Je vous demande de les applaudir chaleureusement. Ils portent en eux toute l’énergie positive et le talent dont le monde et notre ville ont et auront besoin demain. Ils sont la relève, le salut, la poursuite de notre belle aventure humaine.
Une autre belle raison d’espérer et de garder nos manches retroussées, c’est notre ville. À Sète, avec son cadre naturel si original, sa culture vibrante et son patrimoine, sa lumière, nous trouvons chaque jour de quoi ensoleiller notre existence. Je n’ai pas peur de l’affirmer : c’est une chance d’habiter Sète ! Une ville classée seconde où il fait bon vivre dans l’Hérault. Et dans le top 100 des villes de France, gagnant ainsi 12 places cette dernière année.
L’environnement y est propice et je fais tout pour le préserver et l’améliorer mais la situation économique favorise aussi ce climat positif. Quasiment sinistrée il y a une vingtaine d’années, la ville a retrouvé une belle dynamique. Le port a ressuscité, le commerce du centre-ville se porte bien, le tourisme attire de plus en plus de visiteurs, la culture rayonne. Les chiffres le confirment : Ces dernières années Sète a connu la seconde plus forte baisse du taux de chômage de toute l’Occitanie passant de 15.2% en 2013 à 9.6% fin 2024, un chiffre en dessous du taux départemental.
Parallèlement, Le nombre d’entreprises a augmenté de plus de 8%. Cela démontre l’attractivité retrouvée du territoire
Je ne vous chante pas là « tout va très bien Madame la Marquise », j’ai bien conscience du chemin encore à parcourir et des défis qui nous attendent. Je me tiens, simplement, au plus près de la réalité, avec pragmatisme, calme et lucidité.
Si une municipalité n’a pas pour première fonction de rendre les gens heureux, elle peut y contribuer. Par ses réalisations, par ses actions, par sa proximité du quotidien avec comme outils : beaucoup de travail, de l’audace et de la ténacité.
Je remercie profondément les élus et les agents municipaux qui ont et œuvrent, pour vous, au quotidien, à mes côtés.
Il y a quelques semaines, nous avons décidé de voter le budget 2025. Ce n’est pas le cas de nombreuses collectivités qui, dans le tourment national actuel, ont préféré reporter à plus tard leurs décisions. Pourquoi ce choix à Sète ? Ma réponse est simple : parce que les Sétoises et les Sétois ont besoin de nous ! J’ai estimé qu’il était inutile de rajouter des tergiversations locales au chaos national, alors que nous sommes, à Sète, capables d’agir et d’avancer. C’est fait : Sète a un budget pour l’année qui vient. La France non. Décidément nous sommes vraiment sur une île singulière !
Je n’ai pas le temps de revenir ce soir sur le détail de ce budget. J’en soulignerai toutefois les lignes structurantes. Notre situation financière nous permet de faire face aux coups durs.
Bref : ce budget c’est pas d’augmentation d’impôts ! Des investissements soutenus ! Des associations confortées ! Des services publics renforcés sans hausses de tarifs ! Pour vous !
L’unique cause que nous servons, notre seule idéologie, c’est notre amour partagé pour Sète. Il nous protège contre les tentations extrémistes. Il traverse le temps, il irrigue les générations. Il attache notre modernité à des traditions. La voix de Sète est toujours jeune et traverse le temps. Je vous invite une nouvelle fois à l’entendre :
« Je suis né dans un port de moyenne importance, établi au fond d’un golfe, au pied d’une colline; dont la masse de roc se détache de la ligne générale du rivage. Ce roc serait une île si deux bancs de sable ne le reliaient ou ne l’enchaînaient à la côte du Languedoc. La colline s’élève donc entre la mer et un étang très vaste, dans lequel commence – ou s’achève le canal du Midi. Le port qu’elle domine est formé de bassins et des canaux qui font communiquer cet étang avec la mer.
Tel est mon site originel, sur lequel je ferai cette réflexion naïve que je suis né dans un de ces lieux où j’aurais aimé de naître.
Je dis que si, je remonte le long de la chaîne de ma vie, je la retrouve attachée par son premier chaînon à quelqu’un de ces anneaux de fer qui sont scellés dans la pierre de nos quais. L’autre bout est dans mon cœur. »
Bravo et merci Lina pour ta lecture de ces textes célèbres où Valéry dit son attachement à notre ville. La poésie, la beauté des mots et la force des sentiments sont notre ressource pour combattre les démons du pessimisme et du renoncement.
Tous ces jeunes autour de moi en apportent la preuve : l’avenir est une invitation à construire, à créer, et tout simplement à vivre. C’est pourquoi j’ai souhaité placer l’année 2025 sous le signe de la jeunesse. Elle n’est jamais le passé, mais la promesse toujours ouverte, au-delà des individus, au-delà des générations, d’un avenir à imaginer et à construire.
En 2025, la Ville va remplir cette promesse à travers de multiples actions et initiatives.
Citons le label d’excellence Cité Educative attribué par l’Etat aux villes qui ont montré leur détermination à faire de l’éducation une priorité. Son premier volet a mis au monde 80 actions pour 3500 jeunes sétois, de 2 à 25 ans. Pour ces prochaines missions, l’accent sera mis sur le décrochage scolaire.
2025, c’est aussi l’année de l’ouverture au cœur de notre ville du centre universitaire Michèle Weil. En misant sur le développement des cursus de formations, Sète a vu sa population étudiante passer de 500 à 1200 jeunes ces dernières années. Avec ce nouveau pôle universitaire, en lieu et place de l’ancien collège Victor Hugo, ce sont 400 étudiants de plus qui sont attendus dans notre ville. La création de 3 résidences étudiantes est actuellement à l’étude. Voilà encore une dynamique positive pour notre ville.
Le grand événement qui va marquer notre volonté d’agir pour et avec notre jeunesse sera incontestablement la deuxième édition des Assises de la Jeunesse, dont je donne le top départ ce soir. Vous en connaissez le principe ; La mobilisation des services et des acteurs du territoire, une consultation citoyenne de nos jeunes de 12 à 25 ans, afin de cerner au mieux leurs attentes, freins et besoins, et la co-construction avec eux d’actions y répondant.
La dynamique a déjà débuté au travers notamment de groupes thématiques sur le sport, les loisirs, la culture, le patrimoine, les traditions, l’environnement, l’engagement citoyen… Le temps fort et festif de cette 2ème édition, se déroulera partout en ville sur 3 jours en mai 2025.
Victor Hugo estimait que « la jeunesse était le sourire de l’avenir ». J’espère vous avoir donné envie de répondre à ce sourire comme la ville s’attache à le faire. Je suis convaincu que les jeunes sétoises et les jeunes sétois vont trouver dans nos actions des motifs de sourire et d’embrasser la vie.
Pour ma part je reste toujours aussi motivé à semer les graines de l’avenir, pour Sète et les jeunes sétois. J’en suis fier, heureux et surtout reconnaissant à vous toutes et tous qui m’accompagnez sur ce chemin.
Face aux défis de l’actualité, je reste debout et serein. Je sais ce qui nous menace mais encore plus ce qui nous unit. Je savoure ce moment à vos côtés. Et je suis prêt, grâce à l’envie et l’énergie que vous me communiquez, et comme me la communique la jeunesse de notre ville, à en vivre avec vous beaucoup d’autres encore !
Parce que nous vivons dans une ville où beaucoup aimeront encore longtemps de vivre,
Merci, et Bonne et heureuse année à tous !
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